Nathalie RHEIMS, Le Chemin des sortilèges (2008)
Dans une petite ville de province, des années après leur séparation, « elle » retrouve Roland. Roland fut l’amant de sa mère, Roland fut psychiatre. Il s’est retiré voilà dix ans… Dans la chambre qu’elle occupera tout au long de ce retour dans le passé, il dépose chaque jour, un nouveau conte de fée. Cendrillon, Blanche-Neige, le petit Poucet, le petit Chaperon rouge, la petite Sirène, tous ces contes, correspondent au chemin qu’elle doit parcourir pour se trouver, pour devenir adulte, au travail à accomplir pour se libérer des sortilèges du passé (une origine non reconnue, une mère et un frère morts, …).
Une construction impeccable, une très belle écriture, un récit mené tout en mystères dans lequel on se sent plonger entièrement constituent les points forts de ce récit introspectif.
Malheureusement, le sentiment de « tourner en rond » s’installe rapidement, l’immobilisme de l’analyse devient pesante et s’accompagne de l’envie de quitter au plus vite cet univers oppressant.
Heureusement, la fin, éclairée par la petite fille aux allumettes, me réconcilie avec ma lecture : « Non, il faut vivre encore. Vous n’avez pas terminé… » (p. 177). Et dénoue les interrogations qui avaient surgi tout au long du récit.
L’auteur :
Nathalie Rheims, fille de l’académicien Maurice Rheims, est née à Paris en 1959. Le Chemin des sortilèges, publié aux éditions Léo Scheer est son dixième roman.
Je remercie Suzanne de Chez-les-filles.com et les éditions Léo Scheer pour cette lecture.