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Legendi tempus
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17 août 2009

Vincent ENGEL, La peur du paradis (2009)

La_peur_du_paradisDans ses pages « culture » (pages 31 et 32) des samedi 1er et dimanche 2 août 2009, Le Soir présentait le dernier livre de Vincent Engel comme une lecture incontournable de l’été en titrant : « Les livres d’été ? De bons livres ». Jean-Claude Vantroyen, l’auteur de l’article, rapportait les paroles de Marianne Pêtre de Filigranes : « Un coup de cœur pour moi, une réflexion sur le fascisme très intéressante ».

Cela tombait bien ! Je venais de commencer ce livre acheté dès sa sortie (car je suis « fan » de Vincent Engel) en avril 2009.

Une réflexion sur le fascisme, oui mais aussi une description attentive et sensible des Pouilles…

Nous sommes en 1920, dans le petit village de San Nidro, sous le soleil et près de la mer. Le prêtre Rosario règne tout-puissant sur ses ouailles. Deux enfants ne se quittent pas : Basilio est fasciné et sous le charme de la fée Lucia. Mais quand Filippo, le père de Lucia meurt, Basilio commet un acte qui changera son destin et condamnera Lucia à quitter son village. Basilio se met à aider le pêcheur Luigi, dont le fils s’est engagé dans la milice, à pêcher les poissons, mais bientôt poussé par Forza, persuadé par ce dernier et la mère supérieure que la jeune Lucia l’a oublié, pire ne veut pas le revoir, il s’engage également dans les armées de Mussolini.

Je ne veux pas raconter la suite car il y a, dans ce roman d’amour et de politique, extrêmement bien construit, un certain suspense. Alors, Lucia et Basilio se retrouveront-ils dans la tourmente fasciste ?

Au début de ce livre, figure une phrase d’Aragon : « La vie aura passé comme un grand château triste ». C’est aussi de l’insignifiance de vie et en même temps de sa grandeur, ainsi que de tous les éléments terrestres que nous parle ce roman.

« Pollini mesurait, pour la première fois de sa vie, la longueur du temps. Un ennui si épais qu’il semblait l’éternité. Mais lui, qu’avait-il fait d’autre, depuis 1943 ? Et même avant ? Il avait laissé filer le temps, il ne s’était rendu compte de rien. Ici, le sable coulait dans sa main, les heures coloraient le ciel. Ce n’était pas la vie, ce qui avait précédé non plus ; mais la mort pouvait ici faire son nid, s’installer calmement. Et la conscience aussi ressuscitait. »

Vincent ENGEL, La peur du paradis, Paris, J.-Cl. Lattès, 2009, 403 p.

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Commentaires
D
Rebonjour 4nn3, du même auteur, j'ai lu il y a quelques années, Retour à Montechiarro (pas mal). Celui-ci a l'air bien aussi. Bonne journée.
S
Ton article m'encourage à faire connaissance avec l'oeuvre de cet auteur que je n'ai encore jamais lu, malgré sa notoriété!
T
Je ne connais pas du tout cet auteur. Le livre a l'air vraiment bien. A rajouter dans ma liste à lire.<br /> Bonne journée
Legendi tempus
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